Lot-et-Garonne Un champ solaire de 2 000 hectares
Un projet de parc photovoltaïque géant de 1 milliard d’euros pourrait voir le jour dans six ans.
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Au sud-ouest du département, la communauté de communes des Coteaux et Landes de Gascogne est en train de dessiner les contours du futur site de production d’énergie solaire de 2 000 ha, sur deux tiers de terres agricoles et un tiers de forêts. « Les surfaces photovoltaïques sont inscrites dans notre PLUi (1) et nous avons signé des conventions avec neuf agriculteurs ou sylviculteurs concernés », explique Raymond Girardi, président de la communauté de communes et instigateur du projet. Neuf fermes solaires seraient réparties sur cinq communes : Allons, Bousses, Saumejan, Pompogne et Houeilles. La plus grande, sur celle d’Allons, ferait 800 ha. Le poste source pour la prise en charge de l’électricité sur le réseau RTE se trouverait également dans cette commune. Les terres seraient louées autour de 2 000 €/ha par an, avec un engagement entre vingt et trente ans.
Réactions contrastées
Pas d’objection côté chambre d’agriculture, ou de Patrick Franken, président de la CR 47 : « Que des agriculteurs propriétaires choisissent de louer une partie de leurs terres pour obtenir un revenu complémentaire ne me choque pas. » Jacques Chapolard, président de la FDSEA, préférerait utiliser les toitures de hangars avant de toucher aux terres agricoles ou forestières. Mais le Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest est très inquiet face à l’augmentation de ces projets au détriment des forêts, et sera très vigilant sur le reboisement compensateur. Les associations de défense de l’environnement, elles, sont sur le qui-vive.
« Notre première motivation est le remplacement des énergies fossile et nucléaire », précise Raymond Girardi. Également vice-président du Modef, il estime que les agriculteurs peuvent contribuer en mettant « une petite partie de leurs terres en photovoltaïque ». Le projet, estimé à 1 milliard d’euros, serait financé par cinq opérateurs privés – Valeco, Green light House, Neoen, Reden Solar, Amerenco construction –, « sans aucune aide publique », selon l’élu. Ce champ solaire pourrait rentrer en service, au mieux, dans six ans.
Hélène Quenin
(1) Plan local d’urbanisme intercommunal.
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